La Meuse comme vecteur de transport
Une fois n’est pas coutume, alluMeuse sort de son territoire. En effet, pour le dossier de l’automne, nous commencerons notre périple sur la Meuse au-delà de Namur, à Liège. Car quand on parle de transport fluvial, on ne peut ignorer le port de Liège, voie stratégique vers les grands ports maritimes.
C’est donc un voyage sur la Meuse, de Liège à Givet, que nous vous proposons dans ce dossier. La voie fluviale, mode de transport si ancien, et, en même temps, solution d’avenir.
Les ports de la Meuse, de taille et d’importance différentes, ont en commun la conscience de la nécessaire mise en valeur du transport fluvial. Pas simple dans un contexte socio-économique et géopolitique mouvant. La voie d’eau s’impose pourtant à plusieurs titres. C’est une solution fiable : risques d’accidents réduits, délais de livraison respectés. Une solution écologique : un bateau de 1350 T remplace une soixantaine de camions. Enfin, c’est un mode de transport de marchandises compétitif et économique. Il permet de réaliser des économies d’énergie. Il émet moins de CO₂ que le transport par route. Il permet des tonnages très importants en une fois et est peu polluant. D’autant que des innovations en matière de carburant commencent à proposer des solutions réelles et intéressantes pour encore améliorer ces performances énergétiques.
Le transport par voie d’eau n’est pas encore un réflexe pour tous les transporteurs. Il n’est pas toujours possible. Mais nos interlocuteurs sont unanimes: il reste un potentiel non exploité. Pour y parvenir, il faudra encore améliorer les infrastructures, bien sûr, mais surtout travailler sur les mentalités, les habitudes, les craintes et les nombreux freins qui subsistent. Le jeu en vaut la chandelle.
Embarquement immédiat. Rendez-vous en bord de Meuse, à Liège, dans le beau bâtiment du port autonome où une fresque célèbre les métiers de la batellerie. En route pour l’île Monsin et le Trilogiport. On jette un œil au passage sur le port de plaisance.
Cap sur Namur ensuite. Halte à Andenne, au chantier naval Batia Mosa. Arrivé à Namur, le Port autonome y est peu visible. On repère davantage les ports de plaisance, en contrebas de la Citadelle et un peu plus loin vers l’île Vas-t’y-frotte. On taille une bavette avec les éclusiers avant de poursuivre vers Givet.
À peine passé la frontière, nous voici à deux pas du Port de Givet. En plein redéploiement, il fait figure de terminus pour les bateaux de 1350 T.
Terminus aussi pour notre dossier. De port en port, au fil de la Meuse…